Numérique et écologie avec les tout-petits : mon expérience en crèche à Malte

Je suis un apprenti passionné par le numérique et l’écologie avec les tout-petits, et je souhaite partager avec vous mon expérience enrichissante en crèche à Malte. Dans le cadre d’un programme Erasmus+, j’ai eu la chance de partir en mobilité dans une crèche à Malte. Cette expérience a renforcé ma conviction que numérique et écologie avec les tout-petits peuvent être compatibles, à condition d’être pensés avec rigueur, conscience professionnelle et bienveillance.

Numérique et écologie avec les touts-petits à partir de matériaux recyclés

À Malte, j’ai animé des ateliers créatifs sur le thème de Noël avec les enfants de 2 à 4 ans. L’objectif était simple : stimuler leur motricité fine et leur imagination tout en les sensibilisant à l’écologie. Nous avons fabriqué des flocons de neige en papier journal, des guirlandes avec des chutes de carton, et décoré des pommes de pin ramassées dans le jardin de la crèche.

Les enfants étaient très investis, ravis de manipuler ces matières naturelles ou de récupération, et cela a généré de nombreux échanges sur les « déchets » et leur transformation possible. Cette approche m’a permis d’introduire une première conscience écologique chez les tout-petits, en leur montrant que réutiliser est une forme de création, pas une contrainte.

Le numérique au service de la communication… avec prudence

En tant que passionné du digital, j’ai également contribué à la mise en place de supports numériques pour valoriser le travail des enfants et améliorer la communication avec les familles. À l’aide d’un appareil photo numérique et d’une tablette sécurisée, j’ai documenté les activités quotidiennes : bricolage, jeux libres, jardinage, etc.

Ces photos ont ensuite été intégrées dans une newsletter numérique mensuelle à destination des familles, ainsi que sur un écran d’affichage à l’entrée de la crèche.

Mais dans ce domaine, j’ai rapidement compris qu’il ne faut pas tout montrer, ni tout filmer. Le respect du droit à l’image et de la vie privée des enfants est primordial. J’ai donc été formé aux règles en vigueur, et j’ai toujours veillé à ne capturer que les mains, les œuvres, ou les dos des enfants, sauf autorisation explicite des familles.

Cette vigilance m’a beaucoup marqué. Elle m’a appris qu’en tant que futur professionnel de la petite enfance, je dois être acteur d’un numérique raisonné, éthique, et adapté à l’âge des enfants. Un écran ne doit jamais remplacer une interaction humaine.

Écologie numérique : moins de papier, mais pas n’importe comment

L’un des enseignements marquants de cette expérience a été de réfléchir à l’impact environnemental de l’outil numérique. Si remplacer des affiches papier ou des cahiers de liaison par des solutions digitales peut réduire les déchets, cela ne suffit pas à être réellement écoresponsable.

Avec mon maître de stage, nous avons discuté de l’empreinte carbone des outils numériques, des consommations électriques liées aux écrans, ou encore des bonnes pratiques pour prolonger la durée de vie des tablettes utilisées par les équipes. Par exemple, nous avons opté pour des chargeurs à extinction automatique, désactivé les mises à jour inutiles, et limité l’usage à certaines plages horaires.

Ces choix m’ont sensibilisé à un numérique sobre, respectueux de l’environnement, même dans une structure d’accueil de jeunes enfants. J’ai compris que l’écologie ne se limite pas aux matériaux, mais concerne aussi nos usages technologiques.

Jeux éducatifs numériques : opportunités et vigilance

Durant les temps calmes, j’ai également découvert des jeux éducatifs numériques adaptés aux tout-petits, notamment autour du vocabulaire de Noël, des couleurs ou des formes. Ces jeux, proposés sur grand écran et animés par un adulte, favorisent la concentration et la mémorisation quand ils sont bien choisis.

Mais j’ai aussi constaté que l’attention des enfants décroît très vite, et que le risque de passivité est réel si l’activité numérique n’est pas pensée comme un moment de partage. C’est pourquoi je suis convaincu que le numérique ne peut être qu’un outil ponctuel, jamais une activité centrale en crèche. Il doit toujours être encadré par un adulte et complété par des interactions directes.

Un accompagnement professionnel sur les limites du numérique

Mon maître de stage m’a encouragé à approfondir mes connaissances sur les risques liés à l’exposition précoce aux écrans, notamment les troubles du langage, du sommeil ou de la régulation émotionnelle. Cette prise de conscience m’a conduit à consulter des ressources fiables comme celles de la Fondation pour l’Enfance sur la vie numérique des tout-petits, que je recommande à tous les futurs professionnels.

Je me suis également interrogé sur mon propre usage du téléphone ou de l’ordinateur pendant mes temps de pause : en crèche, notre présence physique et attentive est essentielle. Être un bon professionnel, c’est aussi donner l’exemple.

Une expérience Erasmus+ qui m’a transformé

Cette mobilité a été bien plus qu’un simple stage : elle m’a permis d’explorer concrètement les liens entre numérique et écologie avec les tout-petits, de réfléchir à mes pratiques, et de prendre du recul sur mes choix professionnels. Je suis rentré en France avec de nouvelles compétences en design graphique (création de cartes de vœux numériques), en communication digitale, et surtout, avec une plus grande lucidité sur les limites du numérique en petite enfance.

Je suis heureux d’avoir pu participer à ce projet Erasmus+, qui m’a donné l’opportunité de vivre une immersion interculturelle et professionnelle enrichissante. Si vous êtes apprenti en CAP AEPE et souhaitez partir à votre tour, je vous invite à consulter cette page pour en savoir plus sur les mobilités Erasmus proposées par mon centre de formation.

Je reste convaincu que le numérique, bien utilisé, peut enrichir les pratiques en crèche, et que l’écologie peut se vivre au quotidien, même à petite échelle. Mais en tant que futur professionnel de la petite enfance, je me donne pour mission de transmettre ces valeurs aux enfants en les incarnant au quotidien : sobriété numérique, respect de l’environnement, et bienveillance éducative.

Merci de votre lecture et bonne journée.

Romain