Le recrutement ATSEM à l’école maternelle connaît aujourd’hui une croissance sans précédent. Chaque rentrée voit les mairies chercher de nouveaux profils formés et passionnés pour rejoindre les classes de maternelle.
À 8h20 dans une école maternelle : le ballet du matin révèle le rôle essentiel de l’ATSEM … Les manteaux s’amoncellent, les petits pleurent parfois, les cartables traînent, les parents hésitent à partir. Les cris, les rires et les “à tout à l’heure maman !” se mêlent dans une douce cacophonie familière à quiconque a déjà franchi les portes d’une école maternelle.
Pendant que la maîtresse accueille les enfants un à un, une silhouette discrète mais essentielle veille au grain : l’ATSEM. D’un geste doux, elle aide un enfant à retirer ses bottes trempées, en rassure un autre qui pleure à l’idée de quitter papa, nettoie un petit accident, installe la peinture pour l’atelier du jour et repère déjà, d’un œil expert, celui ou celle qui a mal dormi.
Elle connaît chaque prénom, chaque peur, chaque sourire. C’est la foumi ouvrière de la maternelle. Celle qui rend possible le quotidien, qui soutient les enfants dans leurs premiers apprentissages, qui anticipe, qui observe, qui console. Et c’est souvent grâce à une formation CAP AEPE solide que ces professionnelles acquièrent les compétences nécessaires pour exercer ce métier d’exception.
C’est justement parce que ce rôle est devenu indispensable que les écoles maternelles recrutent aujourd’hui massivement des ATSEM. Le recrutement ATSEM représente aujourd’hui un enjeu majeur pour les communes. Cette tendance confirme à quel point les débouchés après le CAP AEPE. Mais d’où vient cette forte demande ? Et que révèle-t-elle sur l’évolution des métiers de la petite enfance ?
Pourquoi le recrutement ATSEM explose ? Les vraies raisons derrière la hausse des besoins
1. La scolarisation obligatoire dès 3 ans augmente la demande d’ATSEM qualifiées
Depuis la loi Blanquer de 2019, la scolarisation est obligatoire à partir de 3 ans. Cette réforme, présentée comme une avancée sociale, a provoqué un véritable boom du recrutement d’ATSEM en école maternelle. L’État reconnaît désormais que la réussite scolaire commence par un accueil de qualité, et cet accueil repose en grande partie sur des ATSEM formées via le programme complet du CAP AEPE.
Plus d’enfants en petite section, c’est plus de besoins humains pour assurer l’accueil, la sécurité, la propreté et le confort de chacun. Une classe de maternelle sans ATSEM, c’est vite l’épuisement assuré pour l’enseignant. Les enseignants le disent eux-mêmes : « Sans notre ATSEM, la journée ne tiendrait pas ! »
Certaines mairies ont même doublé les postes d’assistants pour répondre à cette exigence. Ainsi, le recrutement d’ATSEM dans les écoles maternelles est devenu un enjeu majeur des politiques éducatives locales.
2. Les départs à la retraite ouvrent de nouveaux emplois dans la fonction publique territoriale
La génération d’ATSEM recrutées dans les années 1980-1990 part massivement à la retraite. Selon la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP), près d’un tiers des agents territoriaux quitteront leur poste d’ici 2030, ce qui représente des milliers d’emplois dans la fonction publique territoriale à pourvoir. Les besoins liés au recrutement ATSEM concernent toutes les régions de France.
Les communes doivent donc anticiper et recruter dès maintenant de nouveaux professionnels. Les titulaires du CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance (AEPE) sont particulièrement recherchés, car leur formation correspond parfaitement aux exigences du poste.
Mais cette vague de départs met aussi en lumière une autre réalité : le métier, bien que passionnant, reste physiquement exigeant et émotionnellement dense. C’est pourquoi les collectivités privilégient désormais les profils motivés, bienveillants et formés aux nouvelles pédagogies.
Autrement dit, le CAP AEPE devient aujourd’hui le passeport privilégié pour intégrer durablement la fonction publique territoriale … mais un petit plus est apprécié.
3. L’école inclusive crée des besoins d’ATSEM formés à l’accompagnement spécifique
L’école d’aujourd’hui est inclusive, ouverte à tous les enfants, quels que soient leurs besoins ou leurs particularités. Handicap, troubles du langage, hypersensibilité, bilinguisme, différences culturelles… les classes sont plus riches, mais aussi plus complexes à gérer.
Dans ce contexte, l’ATSEM est bien plus qu’un soutien logistique : c’est un pilier de l’inclusion scolaire. Elle repère les signaux faibles, apaise les crises, adapte le matériel, facilite la communication entre l’enfant, l’enseignant et les autres professionnels (AESH, psychomotricien, orthophoniste…).
Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles sont donc de plus en plus formés à la psychologie du jeune enfant, à la communication non violente et à la gestion des émotions. Leur rôle devient socio-éducatif et relationnel autant que technique. Pour aller plus loin, certaines ATSEM suivent une formation à l’inclusion scolaire et au développement socio-émotionnel.
En somme, le recrutement d’ATSEM traduit une volonté de bâtir une école maternelle plus bienveillante, plus inclusive et plus humaine.
4. Le bien-être à l’école : une priorité qui passe par le recrutement d’ATSEM engagées
Les mairies et les écoles investissent désormais dans le bien-être scolaire. Elles savent qu’un environnement calme, propre et chaleureux influence directement le climat de classe et la réussite des élèves. Et qui veille à ce bien-être au quotidien ? L’ATSEM.
Elle prépare les espaces, nettoie, range, réconforte, écoute. Elle contribue à créer un cadre rassurant et structurant, où chaque enfant peut se concentrer et s’épanouir. Elle est aussi un repère affectif constant, notamment pour les enfants qui vivent mal la séparation avec leurs parents.
En parallèle, de nombreuses communes mettent en place des formations complémentaires en communication bienveillante, neurosciences du développement ou langage de l’enfant pour professionnaliser davantage ces postes.
Le recrutement massif d’ATSEM s’explique donc aussi par cette revalorisation du bien-être à l’école, considéré désormais comme une composante essentielle de la réussite éducative. En parallèle, de nombreuses communes mettent en place des formations professionnelles sur le bien-être en petite enfance.
Un signe des temps : l’école maternelle comme premier lieu de socialisation
De plus en plus d’enfants font leur première vraie expérience sociale à l’école. Les crèches n’étant pas toujours accessibles, la maternelle devient le premier espace de vie collective. Les ATSEM y jouent un rôle fondamental : elles apprennent aux enfants à partager, attendre leur tour, ranger, écouter, s’exprimer… bref, à vivre ensemble.
Chaque geste compte : un mot encourageant, un regard complice, un câlin rassurant. Autant d’attentions invisibles qui nourrissent la confiance des enfants et facilitent leur entrée dans les apprentissages. Sans ATSEM, la maternelle perdrait une grande part de son humanité. Les formations sur l’attachement et la sécurité affective du jeune enfant permettent également de renforcer les compétences relationnelles des ATSEM, essentielles dans ce premier lieu de socialisation.
Comment la formation CAP AEPE prépare au métier d’ATSEM en école maternelle
Le CAP AEPE (Accompagnant Éducatif Petite Enfance) est la formation de base à obtenir avant de préparer le concours ATSEM. En effet, le concours CAP AEPE est désormais la porte d’entrée du recrutement ATSEM. Grâce à son contenu complet et concret, le CAP AEPE ouvre les portes de plusieurs métiers de la petite enfance, dont celui d’ATSEM. La préparation au concours permet d’acquérir les gestes professionnels, les connaissances du développement de l’enfant et les savoir-faire attendus dans les écoles maternelles. Néanmoins, l’école maternelle et les spécificités du rôle de l’ATSEM ne sont pas travaillés en profondeur. C’est pourquoi il est conseillé, afin d’obtenir le concours ATSEM une fois le CAP AEPE en poche, de suivre une formation spécifique au concours ATSEM.
Pendant cette formation, nos apprenants découvrent :
- les besoins fondamentaux de l’enfant,
- les techniques d’hygiène et de sécurité,
- la communication avec les familles et les enseignants,
- les bases de la pédagogie active et du jeu éducatif,
- les pratiques d’inclusion et d’observation.